Un agneau se
désaltérait
Dans le courant d'une
onde pure.
Un loup survient à jeun, qui cherchait aventure,
Et que la faim en ces lieux attirait.
"Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage?
Dit cet animal plein de
rage :
Tu seras châtié de ta témérité.
-Sire, répond l'agneau, que Votre Majesté
Ne se mette pas en
colère ;
Mais plutôt qu'elle
considère
Que je ma vas désaltérant
Dans le courant,
Plus de vingt pas au-dessous d'Elle ;
Et que par conséquent, en aucune façon,
Je ne puis troubler sa
boisson.
- Tu la troubles, reprit cette bête cruelle,
Et je sais que de moi tu médis l'an passé.
-Comment l'aurais-je fait si
je
n'étais pas né ?
Reprit l'agneau ; je tette encor ma mère
-Si ce n'est toi, c'est
donc ton frère.
- Je n'en ai point. -C'est donc quelqu'un des
tiens :
Car vous ne m'épargnez
guère,
Vous, vos bergers et
vos chiens.
On me l'a dit :Il faut que je me venge."
Là-dessus, au fond des
forêts
Le loup l'emporte et
puis le mange,
Sans autre forme de
procès.
Commentaires
1. ambrelys le 13-05-2010 à 21:02:47 (site)
Avec cet auteur que de souvenirs d'école et pas forcément les meilleurs je détestais aller réciter ma fable au tableau
bienvenue ici et bonne contiuation dans ton blog
Amitié Ambrelys